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Autrefois, quand on interrogeait les fermières du Pays d’Ancenis sur leurs pratiques, elles répondaient fièrement qu’elles élevaient des poulets ”de grain”.

Les volailles gambadaient dans la basse-cour et dans les prés délimités par des haies bocagères et picoraient des graines, des insectes et vermisseaux qui passaient à sa portée. Le soir les fermières leur donnaient à la volée du blé de l’exploitation avant qu’elles aillent se coucher dans le poulailler en se jouquant (jouquer = se percher en patois Angevin) sur des perches de noisetier.

Chaque fermière vendait alors sa production sur le marché au cocassier* qui passait de ferme en ferme. Ces ventes permettaient entre autre d’acheter tout ce qui était nécessaire au quotidien mais qui n’était pas produit sur la ferme (bougies, savon, habits…)

C’était aussi le plat pour les grandes occasions comme les mariages ou les fêtes de battage.

Le poulet d’Ancenis avait déjà fière allure sur ces tables de fêtes!

* Marchand de beurre, d’œufs et de volailles (ancien métier région Charente et Touraine)

Aujourd’hui encore nous perpétuons toujours cette tradition avec les mêmes gestes et pratiques qu’autrefois ; des grains de blé à picorer au sol, une prairie pour gambader, des haies bocagères pour se protéger et des perchoirs pour se reposer

Nos volailles fermières d’Ancenis allient respect des pratiques anciennes et modernité des élevages d’aujourd’hui.